10 juin : festival Les Arts à Gahard, Gahard (35)

Publié le par ourawen

Depuis quelques années, ce petit festival s'obstine à proposer en milieu rural une programmation ambitieuse et ouverte autour des "musiques traditionnelles et improvisées". Avec comme gageure de faire cohabiter des propositions artistiques de haut vol avec une convivialité revendiquée et un ancrage dans le local. On a pu voir ces dernières années des gens comme Yann-Fanch Kemener et Aldo Ripoche, le Savaty Orkestar, la famille Cheymirani, le duo Coudroy-Jonnsonn, entendre de la musique bretonne, irlandaise, suédoise, arménienne, iranienne et j'en passe... Jusqu'à présent, ce pari restait tangeant, malgré une programmation de qualité, on voyait presque plus un public d'initiés qu'une population locale pourtant conviée de diverses façons. Cette année marque je l'espère un tournant, la sauce a l'air de prendre ; la fréquentation plus qu'honorable aux deux concerts auxquels j'ai assisté, ambiance tranquille mais franchement enthousiaste, et de beaux moments à partager. Malheureusement, notre date au Jardin Moderne la veille nous privait du bal bulgare du samedi, mais la soirée kaval-setar du vendredi et le concert des bretons turcophiles de Yildiz du dimanche avaient de quoi ravir rout le monde.

Traditionnellement, le dimanche après-midi accueille, dans la cour de la ferme qui abrite le festival en plein bourg, une scène ouverte. S'y produisent des formations donnant tantôt dans les musiques traditionnelles, tantôt dans les musiques improvisées, le plus souvent mâtinées des deux. Nous nous étions inscrits, tout en sachant que tout le monde ne pourrait pas être là. A la bonne franquette. Après la musique de Malo Morvan à l'accordéon, des harpistes  Carole Brevet et Aziliz Le Gallo, Ourawen s'est installé en trio pour une petite vingtaine de minutes. C'était pour Aude l'occasion de jouer une première fois une partie de notre répertoire en public. Ainsi que nous l'avions annoncé, nous donnions "davantage dans les musiques traditionnelles qu'improvisées, aussi tout ce qui pourrait ressembler à de l'improvisation sera en fait probablement de l'approximation". Il y en eut un peu, mais pas tant que ça. On a pris en tout cas plaisir à jouer ensemble, en acoustique, des gens ont dansé, les autres ont écouté en buvant un coup. Rien à redire.

On a même donné envie à un couple de chanteurs amateurs de prendre le relai pour nous faire danser scottishes et pas de sept. Merci à eux. Et longue vie à ce festival, qui mérite décidément de s'inscrire dans la durée.

 

setlist : suite de Loudéac - hanter dro Djanet - valse écossaise Louargat.

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