23 juin 2012 : Saint-Germain-sur-Ille (35)

Les fêtes de la musique pour un groupe de fest-noz, c'est un peu comme le caramel sur du morbier : c'est spécial, et on a le droit de ne pas aimer.

C'est un moment où on se trouve hors fest-noz, dans ce joyeux mélange bordélique des genres, des niveaux, des ambiances qu'implique la fête de la musique. On joue avant une battucada, après un groupe de reprises de Nirvallica, en même temps (25 m plus loin) qu'un chanteur à textes (in)justement méconnu. Devant tout le monde, c'est à dire au mieux 80% de non danseurs (au pire, 99,7%). Autant dire que ça implique d'une part de savoir offrir, peut-être en pure perte, une musique dont les gens n'ont pas les clés, et d'autre part de voir comme plus important de partager que de se faire comprendre. C'est notre as, tès clairement. D'autant que, parfois, l'un n'empêche pas l'autre.

A Saint-Germain, comme naguère à Chasné sur Illet, on jouait à domicile. Cette fois, personne ne nous a demandé de Claude François (on était presque déçus). Après un apéro et un repas chez les locaux de l'étape (merci Sandie et Steph!), on a rejoint la "scène", en l'occurrence la terrasse du café. Bon accueil du patron, toujours aussi sympa, déjà pas mal de monde et, suite à un quiproquo organisationnel, déjà à la bourre puisque à peine le temps de se brancher et hop on jouait (autant pour les balances...).

Un temps relativement clément, une sono digne de ce nom, une ambiance bière drites et fête populaire qui nous allait bien au teint et quelques poignées de têtes amies dans le public : rien de tel.

On a joué une heure de musique à danser, "comme si que", en se faisant plaisir et sans trop de bévues. Avec la joie d'en voir certain(e)s danser (d'aucun(e)s étaient même venu(e)s pour nous), et la plupart apprécier, semble-t-il. Un set cash et décontracté à la fois, estival, avant de laisser la place à un bon groupe local de reprises soul, rythm'n' blues ou rock vintage.

Une soirée conviviale, avec pas mal de gens, sans pour autant avoir la foule tassée que convoitent certains groupes avides de jouer sur Rennes ce soir là, et la même joie tranquille de jouer que d'écouter, causer, boire, fumer, rire, retrouver, rencontrer, reboire, refumer...ensemble. On n'était pas si loin que ça d'une ambiance de fest-noz, tout bien considéré.